La Maison loin de la Maison


On the road again...

Le voyage, c'est du bouleversement en douceur. Du changement, de l'adaptation durable. Une ouverture à l'incroyable, une quête patiente de l'improbable...
La pluie était là ce matin, toitures battantes. Et le temps d'attendre que le bus de 8H25 ne passe pas (mais où est-il donc passé ?) et que celui de 8H45 (et quelques...) me réponde que c'était bon pour nous, le soleil a transpercé les gouttes et la lumière nous a enveloppés.
Quelques heures de route. Où l'on sent tout le potentiel de l'eau qui inonde ces plaines où l'on pose sa maison sur pilotis, où l'on fait élever son terrain dans l'espoir de ne pas être débordé par la crue.
Tout est vert et brûlant. Et le ciel n'en finit pas de créer ses cumulus du blanc au gris. Jusqu'au noir de l'orage. Dans son soleil bleu.
Début d'après-midi. Gare routière où je ne comprends rien : pas un seul tuk-tuk pour nous amener en ville ! Surprise...
Un moment je crois même que le guide (minuscule, type fin carnet – moins de la moitié du volume d'un Lonely ou d'un Routard pour... trois pays ! Je vous laisse imaginer le gain de poids : allez à l'essentiel !) m'a fourvoyé. Le site classé au Patrimoine de l'UNESCO serait-il disséminé dans la campagne, au diable vauvert ?
Les sourires, la bonne volonté nous entourent. Sans que l'on comprenne un seul mot de ces sonorités de la langue thaï... Puis, enfin, avec deux mots à l'accent Anglais si éloigné du nôtre et force gestes et sourires, nous comprenons qu'il faut monter à l'arrière d'une voiture, sur les banquettes à l'air libre dans le sens de la marche... Et quelques minutes plus tard, en passant par ces larges avenues auxquelles nous commençons à être habitués (dans le style deux fois trois voies), nous arrivons devant un petit guest house. Nous ne sommes (après la foule touristique d'hier à Ayutthaya) que quatre, en comptant une Française arrivée là hier. Le vide.
On choisit notre mini bungalow dans une sorte de jardin bonsaï de petite maison... Charme désuet.
Et balade « en ville ».
On laisse Merlin sur le web en wifi (après l'annonce de sa mention au brevet des collèges!!!) pour aller nous faire masser jambes pieds et cou.
C'est tout droit, vers la rivière.
On passe devant une grande piscine. Ouverte à ceux qui le souhaitent. Des gens se baignent avec leurs enfants.
Une route à traverser et on est au bord de l'eau.
Large comme un fleuve la rivière.
Avec deux allées une au-dessus de l'autre. Pour se promener.
La nuit tombe.
Sous de puissant lampadaires, par groupes de 3, avec leurs « transats » et leur caisse de produits, les masseuses et les masseurs. Au travail.
Une heure et demi plus tard nous repartirons contents. Une seule interruption dans ce moment de relaxation quand je vois la dame qui me masse faire un bond en poussant un cri : un jeune éléphant vient de la toucher avec sa trompe. Vieille histoire de celui qui touche / est touché.
Je vous arrose donc de la suite de nos surprises : les chauffe-eaux thaïlandais, le coiffeur et le dîner !
Le chauffe-eau. Ici, c'est un petit boitier (30X30 cm environ et d'une dizaine de cm d'épaisseur) électrique. Il suffit de tourner un gros bouton pour régler le température.
Chez le coiffeur, en plus de la coupe locale (les « pattes » bien dégagées), j'ai vu mon voisin, après la préparation du matériel (une sorte de lampe de bureau sur pied et pose des lunettes grossissantes), se faire longuement et délicatement nettoyer les... oreilles !
Pour notre repas du soir, avec le sourire, les serveurs nous ont gentiment expliqué comment faire. Grande terrasse en plein air. Peut-être 200 couverts possibles. Et à chaque table recouverte de métal, un trou avec brasero au-dessous. Et par-dessus une sorte de couvercle bombé avec un bord relevé pour cuire à l'eau mélangée à la graisse que l'on fait fondre au sommet de la demi-sphère « ajourée ». On fait cuire la viande, les poissons, surimis, etc. sur le dôme ou dans l'eau grasse récupérée en-dessous... Une sorte de « pierrade/fondue »...

Et voilà.
Voyage. Adoption d'un style de changement durable !!!

13 juillet
depuis KAMPHAENG PHET, le "mur de diamants"
Three J Guest House


AYUTTHAYA... photo Patricia***